dimanche 13 octobre 2013

Martèlement


L'un de mes rares souvenirs d'enfance véritablement cristallisé, et non reconstitué par le récit rétrospectif de ma mère, est le son des talons hauts et noirs de mon institutrice de grande section. Associé à sa robe bleue et à sa chevelure volumineuse, ils figuraient à mes yeux d'enfant une silhouette impressionnante. De cette bribe de souvenir, je n'ai retenu que le malaise provoqué par cette démarche si assurée, et même la peur que m'inspirait ce son: l'immense maîtresse arrivait.

En grandissant, les bruits de talons qui martèlent, font danser le sol ont commencé à m'évoquer une féminité sonore et presque musicale. Celle que recherchent les petites filles qui enfilent les chaussures de leur maman.  

                                               
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Symphonie des laborieux 
  
Réveiller le voisin de palier lourdement endormi (et se faire houspiller pour cela).
 
Ramener le liseur égaré dans un univers imaginaire.

Talonner la personne courant après le bus qu'elle n'aura pas.






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